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16 septembre 2015

1997; je mets les assiettes sur la table,

1997; je mets les assiettes sur la table, 
accompagnées des couteaux et fourchettes que l’on nous donne,
couteau a bout rond, évidemment, on doit tous participer a ce rituel.
Certains peuvent a peine parler, pas de socialisation pour eux,
Gerard le grand africain, la bouche entre ouverte se tiens contre le mur,
lui son plus grand défis c’est les fenêtres qui obstrue sa lente glissade vers son but du moment.
En meme temps ,on a nul part ou aller, en sous terrain, pour la plus grande parti du bâtiment,
on a un coiffeur et des cuillères, c’est important les cuillères,
avec ça on peut s’evader vous savez?
l’après midi est flou, mais c’est normal,exprès, une seule chose me traine en tête, et non pas m’obsède,
l’obsession est tamisée ici, pour tous mes amis invisibles, (dieu) protege les siens,
et nous ne lui appartenons pas… Nous sommes caché dans ces mur,
mais même a l’extérieur personne ne nous voit.J’ exagère en fait,
certain parmi nous sont si visible qu’il leur faut nous cacher,
vite si possible, sans spectacle pour une foi(s).
Enfin, quand ils peuvent gérer les acteurs de la troupe du moins.
Certains sont sportifs.C’est pour cela qu’une chose me traine dans la tête,
les préparatifs pour ce soir, David et moi, on organise une fête,
dans la « salle de gym » a l’aide des haut parleur en circuit fermé qui nous canalisent le reste du temps.
Ici aussi ils vont nous canaliser.Cette pensée m’a souvent amusée, le rythme,
ce pouvoir étrange qu’il a sur nous autres, pas uniquement sur mes amis et moi,
encore que nous y sommes plus réceptif,
il n’y a qu’a voir Pascal se balancer le long des couloir pour mesurer notre addiction.
Lui est un original, il fait le piquet régulièrement contre les mur, par superstition,
il se doit, enfin il doit a « quelqu’un" ou quelque chose de faire le piquet de manière « symétrique « me dit il.
D’un coté puis de l’autre de la même piece, du couloir même du chiotte.
Il est peintre en bâtiment,
Gerard vient d’arriver en France, Franc est camionneur, je joue au ping pong.
Je ne gagne jamais, pourtant je suis bon,
je me rappel les partie avec mon beau père
quand j’étais un gamin asphyxié avec un cerveau continuant malgré tout de fonctionner.
Ce soir c’est la fête,
nos balancement vont trouver une nouvelle légitimité
dans la musique saturée crachée par des haut parleur dont ce n’est pas l’usage.
Tiens voila Christine, elle n’est pas invisible,
elle est bruyante, vulgaire et agressive mais on s’entend bien.

16 ans plus tard, c’st moi qui ait les clef désormais.
Ils braillent et courent partout, au début je ne discerne rien,
aucune differences de comportements, ils sont tous fou, de manière homogène .
Le temps vient où des frontières s’établissent entre ces enfants-état,
avec pour chacun leur lot de lois et de comportements, leurs alliances,
parfois objectives souvent insignifiantes et absurdes.
Ils ne m’intéresse pas plus qu’il y a 17 ans a vrai dire, putain, encore moins .
Un modèle réduit de tous ce qui m’entoure quand je ne leur torche pas le cul.
En fait, en dehors, je torche aussi des culs, j’étouffe a l’extérieur,
la mort clinique m’attend a l’intérieur mais elle a l’avantage de la médecine légale.
J’ouvre leur tête et leur intestins d’un lent coup serin de scalpel improvisé.
Vous prenez une cuillère, frotter la longtemps contre un mur.
Vous obtenez une lame plutôt efficace.

1997, Olivier se met a courir pendant que David et moi nous préparons la fête,
certains sont sportif, je l’ai déjà dit.
C’est Olivier qui m’a appris le coup de la cuillère,
le voila repeignant le sol plastique de son sang, ça met un peu d’ambiance,
la fête s’annonce bien mais je doute qu’Olivier sera la …

Deux semaines plus tôt, plus de 30 heures où mes interlocuteurs se succèdent dans la pièce,
m’observent et partent.Ils connaissent le coup de la culière mais eux ils ont de vrai scalpels…
Après, ils ne savent pas s’en servir.C’est triste après tant d’années à s 'entrainer…
C’en est assez, je me lève et décide de partir, ce n’est pas cette énorme porte qui m’en empêchera …
en fait elle n’est pas seule la porte,
elle a des gardes du corps imposant qui connaissent leur métier, eux.
Un pied sur la gorge, un cerbère par membre, me voila immobile,
a l’intra musculaire d’enlever ce qui me rester de mobilité,
aux sangles de conclure leur travail, efficace, j’apprécie .

Le jour de la fête: Christine est très calme,
elle ne se rappel plus trop de nous, elle reste assise devant la télé,
nous sommes content qu’elle soit revenu sans trop baver.
3 fois par semaine, il nous la prenne. Un jour ce sera mon tour si je ne joue pas le rôle.

16 ans plus tard, certains passe sous mon radar,
enfin ils le croient et je leur laisse cette victoire de dupe.
Ils jouent bien leur rôles se disent ils…ils sont mignons.
Moi je n’ai pas de scalpel, tant mieux en fait.

1997, le midi, le couvert est mis Olivier,
Franc et Gerard s’assoient a ma table, David reste dans sa chambre,
il ne mange pas beaucoup. L’aristocrate nous rejoint un peu en retard,
il fait parti d’un club très select non loin de notre bâtiment ,
j’irai voir plus tard ce club même si je n’ai rien a y faire..
du moins pas encore. Franc a encore sa minerve pour maintenir sa tête sur son corps,
Gerard est un horrible spectacle le midi, il mange la bouche ouverte, sans mâcher,
il attend que sa bave dissolve la bouffe qu’il enfourne a grande peine dans son bec.
La veille il me montrait un bout de papier journal « L’armé recrute 100 000 postes »
"c’est beaucoup ?" me demande-t-il,
je répond en pleurant.
On se lève de table, on débarrasse pour notre bien ils nous disent,
personne ne remarque qu’il manque un cuillère.

16 ans plus tard je réalise qu’il n’y a pas pire que ce qui se comportent de manière normale,
je les hais, parce qu’ils me tendent le miroir de mon statut,
ils ne savent même pas la guerre qu’ils me livrent,
c’est bien pour cela que je risque de la perdre.
Mais même si je ne suis pas trop habituer aux normaux,
cela fait bien longtemps que je sais qu’ils sont encore plus tarés que moi.

1997, attaché sur mon lit, j’hurle après les cerbères ,
c’est normal d’attaché quelqu’un apparemment. Je m’endors.
Au réveil, je perds « tous » mes droits, mon identité, mon libre arbitre…
cela aurait pu être un drame pour une autre personne
mais je pratique l’asphyxie depuis tellement longtemps qu’a mes yeux il n’y a que le décor qui change.

2014, ma vielle amie la colère est revenue, avec elle la sérénité,
aucune peur, une jouissance de ce que l’on pourrait faire à cet autre qui ne nous connait pas,
je repense a la cuillère, a la minerve, a l’aristocrate, je remercie l’apnée de ma vie et
j’aimerai offrir aux autres le bonheur de l’étouffement. J’ai appris que l’attachement était normal.
Je veux leur montrer, avec mes mains, je n’ai pas de cuillère mais ce n’est pas utile en ce qui me concerne.
Je vois son cou, je veux voir ses yeux quand il me remerciera du don de l’asphyxie,
c’est très gratifiant vous savez. Enfin un moment qui a du sens.

1997, ça y est, c’est la fête, notre coup a bien marché tout le monde ( ou presque ) est ici,
il ne manque qu’Olivier et Ibrahim, mon partenaire de ping pong,
celui contre qui je perds, tout le temps.Je suis le plus jeune ici, vous comprenez,
si il décide que je dois mourir et Ibrahim a largement les compétentes pour achever son oeuvre,
alors je dois mourir. A l’époque, l’asphyxie m’était très personnel, subjective pensais-je…
Je ne voyais pas encore les visages tout bleus des personnes qui m’entouraient,
alors Ibrahim gagne au ping pong, voila tout.

2014, ma guerre est perdu d’avance, c’est l’inconvénient d’être né.
Je me dois de retourner a cette insignifiance premiere, biologique, atavique.
Mais je suis cerner par tout ces Egaux imaginaires, incapable de réaliser leur insignifiance par eux même.
Pire, ils veulent absolument partager avec moi leur délire sur la vie, la femme ,
sur n’importe quoi à vrai dire. J’ai envie de leur vomir dessus, régulièrement,
leur paroles sont des doigts qu’ils enfoncent dans ma gorge.
Aucun d’entre eux ne savent si 100 000 postes « c’est beaucoup « ,
parce qu' ils ne se posent même pas la question.Ils ne m’amusent plus .
Encore si je pouvais m’étouffer dans mon vomis…ou les étouffer.
Je hais leur malhonnêteté, leur suffisance, leur impolitesse,
leur mensonges, même leur illusions sont pathétiques.
Mais voila, ma guerre je l’ai deja perdue. Je suis comme eux a vrai dire.
Seule ma santé précaire me rappel le cadavre qui se forme a chaque respiration que je prend.
La mort n’arrive pas a la fin, comme un point a la fin d’une phrase.
La mort est simultanée, concomitante à la vie,
il n’y a aucun difference entre faire ses courses au super marché et la dernière merde que pourrait chier Romero.

1997, le lendemain de notre fête David a le droit de sortir une journée,
Christine est repartie avec les cerbères,
Ibrahim est transférer dans un lieux plus « sécurisé » et Olivier est parti…
Finalement le coup de la culière a fini par payer. Reste l’aristo,
je le suis dans son club, je m’assoie au fond.Ils passent tous les un après les autres,

s’appel par leur prénom, s’applaudissent les un les autres parce qu’ils « n’ont pas bu depuis » un certain temps…

2002, je me reveille dans un lit d’hôpital.
Sur ma droite, un vieux qui me regarde en souriant, « t’as ronflé comme un con toute la nuit » me dit il.
Et merde, je vois de nouveau cerbère de l'autre côté de la porte, ils m’attendent,
je sais ce qu’ils veulent, ils attendent de voir si je vais me mesurer une nouvelle fois a la porte,
ce n’est pas la même, ce n’est même pas la même ville
mais un cerbère reste un cerbère.
Cette fois ci je vais défoncer la porte a coup de normalité.
Je sais très bien ce qu’ils veulent entendre.
Attention, il faut les faire sous-entendre,
la normalité passe ici par un chemin tordu de faux semblant mêle de naïveté confinant a la stupidité,
c’est la bêtise qui passe le mieux avec eux,
je mise sur la suffisance de leur ego,
pour que leur decision soit en fait la mienne,
ils ne sauront jamais ce qu’il s’est réellement passé dans cette pièce.
Ils sont trois mais il ne peuvent rien contre mon insignifiance.
A la tombée de la nuit, je me dégote une bonne eau de vie italienne,
après le lavement imposé par l’hôpital, il me faut du carburant.
Je pense à l’aristo, au début, puis à mesure de la dégradation des mes fonctions motrice je pense a Gérard,
ma derniers pensée ira a Christine ce soir là.
Le médecin me collera dans ma baignoire avec le jet de douche dans la gueule, ça suffira me dit-il.
Mais qu’est que je fais là, je me rappel de la maladie,
d’avions qui tombent sur des tours et moi devant ce magnifique spectacle,
mangeant un saladier de miel pops.

1998, je pisse pour la première fois dans mes chiottes.
Le bonheur immense ressentie pendant l’acte est magnifié par ma pensée prétentieuse.
"oui, MOI je sais profiter des bonnes choses « quel connard.
Je me noyais dans mon être sans même m’en apercevoir.
Comment peux t-on juger sans être… Encore une bataille bien difficile.
3 ans plus tard, je me lève de mon lit et m’écroule immédiatement sur le sol.
Impossible de marcher.Cela durera des mois.

1997, la fête est fini, David est content, il a une permission demain,
je suis content, je me suis diverti .
Je passe par la salle de bain commune, un lieu sordide, entre Terry Gilliam et Raymond Depardon.
J’y trouve Olivier, la gorge tranchée.Une cuillère à la main.

2003, je suis aux urgences, j’y accompagne un vieux frère d’arme.
Il s’enfuit, à moi de le retrouver me dit on. « Tu es le seul qu’il écoute ».Je pleure même plus.


1997, mon numéro commence a prendre, j’ai le droit de sortir la journée.
Je pensais alors avoir gagné du terrain .
Ironiquement c’était le cas mais je ne m’en suis aperçu que des années plus tard.
Je suis là, parmi les vivants, les normaux. Mais je ne reconnais rien ni personne.
Je suis bien plus enfermé dehors que dans mon sous terrain.
Je n’imaginais pas alors la victoire absolu sur moi même.

1997, David revient de sa permission drogué jusqu’au dernier degrés .
J’entend l’aristo pleurer dans le bureau d’un cerbère .
Il veut rester, il ne veut plus sortir, il a peur.Alors que je fais tout pour m’en aller.

1996, je me reveille sur un banc, non loin de chez moi, une large flaque de mon sang se repent sur le sol.
Des pompiers ont été prévenu. Je cours dans les rues de mon quartier pour les semer.
Mission accompli, aidé par des clochards ( à l’époque je disais pas sdf)
je leur laisse mon argent. Je me rendors devant chez ma mère.
Ma soeur me réveille ,
« tu as vu dans quel état tu es ? »
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